Le CALA, c’est plus de 20 ans de cycle de conférence gratuite pour tout le monde !

Parmi toutes ces conférences certaines ont été enregistrées et sont accessibles sur cette page (enregistrements réalisées par le Musée des Confluences).

Conférences 2022 :

Décembre 2022 – Roland Bacon
Directeur de Recherche au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CNRS, UCBL1, ENS-Lyon)

La toile cosmique
La structure filamentaire du gaz dans lequel se forment les galaxies, plus communément appelée la toile cosmique, est l’une des grandes prédictions du modèle du Big Bang et de la formation des galaxies. Les grands sondages de galaxies que nous menons depuis quelques années ainsi que les progrès des simulations numériques ont apporté de grands progrès dans la connaissance de la distribution à grande échelle des galaxies. Plus récemment, nous avons franchi une étape importante avec l’instrument MUSE en observant pour la première fois la distribution du gaz dans les filaments de la toile.
Je me propose dans cette conférence de faire le point sur notre connaissance de la toile cosmique et plus généralement sur la formation et l’évolution des galaxies depuis le Big Bang.

Novembre 2022 – Romane Le Gal
Astrophysicienne à l’Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM)

Le radio-télescope NOEMA : déchiffrer notre histoire cosmique du Big Bang à l’apparition de la vie
Comment est apparue la vie dans l’Univers ? Quelle est notre place dans l’Univers ? Sommes-nous uniques ? Comment fonctionne l’Univers ? Le plus puissant des radiotélescopes millimétriques de l’hémisphère nord, NOEMA, ayant atteint en septembre dernier ses pleines capacités, devrait nous permettre de lever le voile sur ces questions. S’appuyant sur plus de 30 ans d’expérience en radio-astronomie de l’IRAM (l’Institut de Radioastronomie Millimétrique) et sur l’héritage des radio-télescopes précédents, ce projet ambitieux devrait repousser les frontières de nos connaissances, en révélant l’Univers invisible des premières galaxies à la formation de systèmes planétaires potentiellement semblables au nôtre.

Octobre 2022 – Isabelle Vauglin
Chercheuse au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon (CNRS, UCBL1, ENS-Lyon)

La nuit est belle, respectons-la !
L’augmentation de l’éclairage nocturne a entrainé au fil des années une intensification de la pollution lumineuse sur la majeure partie de notre planète. Progressivement, cette pollution a fait disparaitre la possibilité de voir le ciel étoilé dans toutes les zones urbaines.
Je présenterai l’événement « la nuit est belle ! », action ambitieuse que j’ai développée sur la région de Lyon et dont le but est de sensibiliser le plus grand nombre aux problèmes de la pollution lumineuse. Car, si elle rend quasi impossible l’observation du ciel la nuit, la pollution lumineuse a de multiples impacts négatifs dans d’autres domaines tels la biodiversité, la santé humaine et bien sûr la consommation d’énergie. Je montrerai qu’en plus de nous faire retrouver la beauté d’un ciel étoilé et de soulager les animaux nocturnes, réduire la pollution lumineuse est excellent pour faire des économies d’énergie !

Mars 2022 – Lydie Bonal
Astronome-adjointe à l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble, rattachée à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble

Les échantillons de l’astéroïde Ryugu
La mission spatiale japonaise Hayabusa-2 a échantillonné à deux reprises la surface de l’astéroïde Ryugu en 2019. En décembre 2020, une masse totale de 5.4 g a été rapportée avec succès sur Terre. Ces morceaux de Ryugu sont depuis lors étudiés dans différents laboratoires au niveau international. Au cours de cette conférence, je propose de mettre en contexte cette mission spatiale pour en expliquer l’intérêt. J’illustrerai mes propos avec les premiers résultats obtenus.

Février 2022 – Alexandre Jeanneau
Ingénieur opticien et doctorant au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CRAL)

Voir le ciel sous toutes ses couleurs : les spectrographes 3D
Depuis les montagnes ou l’espace, les télescopes géants capturent la lumière pour scruter des détails toujours plus fins et ténus. En analysant cette lumière, leurs instruments permettent aux astronomes d’étudier les propriétés physiques d’une multitude d’objets allant des planètes de notre système solaire jusqu’aux galaxies les plus lointaines.
Parmi eux, les spectrographes 3D peuvent être considérés comme des imageurs qui permettent de voir les objets du ciel dans toutes leurs couleurs simultanément : alors qu’un appareil photo décompose la lumière en rouge, vert et bleu, les spectrographes 3D distinguent plusieurs milliers de nuances. À l’occasion de cette conférence, nous suivrons la lumière à travers ces instruments pour comprendre leur fonctionnement, découvrir les technologies qu’ils renferment et les observations qu’ils rendent possibles.

Janvier 2022 – Pierre Thomas
Professeur émérite, planétologue au Laboratoire de Geologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement

Comment travaillent les « géologues martiens » d’après les exemples de Spitit, Opportunity et Curiosity.
Un des buts principaux de la mission martienne Perseverance, c’est de collecter et de stocker 300g d’échantillons, qu’une mission future ramènera sur Terre dans le but d’analyses extra-fines, pour faire des datations, y rechercher d’éventuelles bio-signatures passées… Choisir « judicieusement » ces quelques grammes à ramener sera indispensable. Comment travaillent les géologues par robots interposés ? Nous verrons comment les géologues des missions Spirit, Opportunity et Curiosity ont observé les affleurements, reconstitué leur histoire géologique locale, déterminé la profondeur et la salinité d’anciens lacs, ainsi que la direction de leurs courants internes, étudié d’anciennes sources chaudes … De telles études sur place seront des préalables nécessaires à des prélèvements raisonnés.

Conférences 2021 :

Décembre 2021 – Carine Babusiaux
Astronome à l’institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG)

La Voie lactée vue par la mission spatiale Gaia
La mission spatiale européenne Gaia observe depuis 2014 deux milliards d’étoiles de la Voie lactée et mesure leurs positions, distances, mouvements et propriétés physiques avec une précision inégalée. Gaia apporte ainsi une moisson inédite d’informations sur notre Galaxie, permettant une étude détaillée de sa structure en trois dimensions, de sa cinématique, de son origine et de son évolution. Je présenterai comment Gaia nous fourni ces données et comment elles sont en train de révolutionner nos connaissances de la Voie lactée.

Novembre 2021 – Mathieu Barthelemy
Professeur Université Grenoble Alpes (UGA), ancien directeur du Centre Spatial Universitaire de Grenoble (CSUG) et spécialiste de météorologie de l’espace

Aurores boréales et AMICal Sat
Les aurores polaires sont des émissions lumineuses se produisant à haute altitude (100-300 km) le long d’un ovale situé autour des pôles de la Terre. Elles sont la trace des effets de l’activité solaire sur la Terre et sont provoquées par les particules chargées émises par le vent solaire après un voyage complexe dans la magnétosphère. Au-delà de leur caractère spectaculaire, elles sont un bon moyen d’étudier les effets de cette activité solaire, effets qui peuvent fortement impacter nos systèmes technologiques (Réseaux électriques, communications, satellites, etc).
Depuis une dizaine d’années, une gamme de petits satellites les cubesats se sont développés autorisant la production de satellites à bas couts.
À partir de l’exemple d’un de ces satellites AMICal Sat en vol depuis 1 an, nous verrons comment étudier les effets néfastes de l’activité solaire via les aurores polaires en prenant le problème par le haut.

Octobre 2021 – Cathy Quantin-Nataf
Professeur (Université Claude Bernard Lyon1) au laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement

Les aventures martiennes de Perseverance et Ingenuity
En février 2021, le rover Persévérance de la mission NASA Mars2020 foulait le sol de Mars avec à son bord le premier drone martien : Ingénuity. L’objectif de cette mission est à la fois de collecter des échantillons qui seront ensuite expédiés sur Terre et de chercher de potentielles traces de vie fossile. Pourquoi cherche-t-on des traces de vie sur Mars ? Quel site d’atterrissage choisit-on dans cet objectif ? Nous verrons quelles ont été les péripéties de Persévérance et d’ingénuité depuis février 2021 entre exploits techniques, découvertes scientifiques et défis à relever.

Avril 2021 – Johan Richard
Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon

Dessinons le grand atlas de l’Univers
La cartographie céleste est un outil essentiel aux astronomes pour étudier le ciel, elle a permis à l’être humain de forger une représentation du monde.
On en retrouve les prémices dans plusieurs civilisations depuis des temps très anciens, de l’Égypte à la Chine en passant par le Moyen-Orient. Elle a connu un âge d’or avec la publication des cartes et atlas entre le XVIe et le XIXe siècle. Après quoi les astronomes ont commencé à explorer une autre dimension avec la mesure des distances. Les grands relevés tridimensionnels d’étoiles et de galaxies sont maintenant au cœur de l’astrophysique moderne et nous renseignent sur la structure et l’évolution de l’Univers jusqu’aux distances les plus lointaines. Johan Richard retracera quelques-unes des grandes étapes qui ont jalonné l’histoire de la cartographie du ciel.

Février 2021 – Anthony Garcia
Docteur en astrophysique

La science dans Marvel
Des superhéros qui volent ou se déplacent à la vitesse de la lumière, des magiciens qui se téléportent, des arbres extraterrestres qui dansent… À première vue, l’Univers Marvel et ses adaptations au cinéma semblent défier les lois de la physique. Pourtant qu’en est-il quand on y regarde de plus près ? À travers quelques exemples, j’essayerai de répondre à ces questions saupoudrées d’une bonne dose de pop culture.

Conférences 2020 :

Octobre 2020 – Matthieu Grau
Médiateur au Club d’Astronomie de Lyon Ampère

La vie dans l’Univers
Dans cette vaste question de la vie dans l’Univers, nous essaierons de répondre à la fameuse question : y-a-t’il de la vie ailleurs dans l’univers ? Et si oui où ? Comment ? Quand pourrions-nous commencer un éventuel échange de connaissance ?
En commençant par définir la vie sur Terre, nous ferons un survol des endroits propices à la vie dans notre système solaire, puis dans notre environnement stellaire proche puis lointain. Enfin nous aborderons cette question dans l’ensemble de l’univers. Équation de Drake et paradoxe de Fermi seront nos alliés pour tenter de comprendre la place de la vie dans l’Univers.

Conférences 2019 :

Octobre 2019 – Pierre Tomas
Professeur émérite en planétologie à l’École Normale Supérieure de Lyon

La géologie de la Lune, 50 ans après Apollo 11
Après avoir eu les faveurs des politiques et du public autour des années 1965-1970, la Lune est tombée dans l’oubli, sauf pour les scientifiques. Douze missions (inhabitées) ont été envoyées vers la Lune depuis la fin des missions Apollo. Que sait-on et que reste-t-il à découvrir sur la géologie de la Lune ? Nous nous pencherons sur ce qu’ont apporté ces missions lunaires, missions Apollo comme mission « post-Apollo » sur ses cratères d’impact, son volcanisme, sa tectonique, sa structure interne, son eau, son origine.

Conférences 2018 :

Mars 2018 – Esther Taillifet
Post-doctorante au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon

Comprendre l’origine des planètes lorsque l’on est une poignée d’astrophysiciens bloqués sur Terre
En astrophysique, la nature des objets d’analyses ainsi que les échelles de temps et de distances impliquées ne permettent pas d’études directes. Impossible de prélever un échantillon d’étoile pour l’analyser en laboratoire, ou d’observer la formation d’une planète du début à la fin, ou encore de reproduire une collision de galaxies au sein des bâtiments du CNRS.
Dans le cas particulier de l’étude de la formation des planètes, les processus s’étendent sur plusieurs millions d’années et les systèmes observables les plus proches se trouvent à plusieurs centaines d’années lumières de la Terre. Comment étudier de tels phénomènes lorsque nous sommes une poignée d’êtres humains sur Terre pour une centaine d’années tout au plus avec toutes les contraintes qu’il en découle et notamment un nombre de ressources limités ? Nous répondrons à cette question en montrant de façon concrète comment les chercheurs mènent l’enquête. Nous verrons comment les obstacles liés à cette discipline peuvent être contournés et quelle démarche scientifique peut être mise en place compte tenus des différentes contraintes. Nous passerons en revue de ce qui est compris et de ce qui ne l’est pas dans la théorie de la formation planétaire et pourquoi. L’objectif de cette conférence est de rentrer en immersion dans la démarche de recherche en formation planétaire afin d’avoir une meilleure vision de ce qu’il se cache derrière les grandes découvertes Astrophysiques.

Février 2018 – Julien Lambert
Docteur en astrophysique

La mort des soleils rouges
Les étoiles naissent, vivent, et finissent aussi par mourir en se transformant en étoiles rouges : géantes ou supergéantes rouges. La fin de ces monstres stellaire est à l’origine des plus majestueux et violent objet du ciel : nébuleuse planétaire, supernovae, pulsar ou trou noir. Cependant, les mécanismes en jeux lors de cette phase finale résistent toujours à la compréhension des scientifiques.
Grâce aux derniers outils de l’astronomie moderne, que se soit les super-ordinateurs ou les plus gros télescopes du monde, les astrophysiciens commencent a élucider certaines des énigmes posées par ces soleils rouges.
Cette conférence sera un plongeon au cœur des étoiles, mais aussi a leur surface, là où réside l’une des clés de compréhension de leur fin de vie. Nous explorerons la mécanique de ces astres, tenterons de les imaginer et de comprendre pourquoi et comment elles finissent par mourir. Cette mort si fondamentale puisqu’elle ensemencera le milieu interstellaire de tous les éléments chimique synthétisés par les étoiles, atomes ou molécules, ceux-là même qui constituent aujourd’hui nos corps.

Janvier 2018 – Arnaud Vericel
Doctorant au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon

La Science au cinéma : ou comment repérer les aberrations dans les films par Arnaud Vericel
Au cinéma, la science est souvent utilisée comme un puissant argument en faveur du scénario. Armageddon, Interstellar ou Gravity sont des exemples parmi d’autres de films dont les enjeux reposent entièrement sur la science qu’ils contiennent. Pourtant, l’énorme majorité des oeuvres de Science-Fiction (SF) utilisent la science de manière incohérente en négligeant, voir même en supprimant, des pans entiers de la physique. Dans cette conférence, je vous propose de découvrir les aberrations principales que l’on retrouve au cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Nous nous pencherons également sur le cas de quelques films en particuliers, le tout dans le but de vous apprendre à dénicher ces erreurs dans votre prochaines séances de cinéma.

Conférences 2017 :

Décembre 2017 – Pierre Thomas
Professeur en planétologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon

2004-2017, treize ans d’exploration du système de Saturne par Cassini Huygens
Partie de la Terre en 1997, arrivée autour de Saturne en 2004, la Sonde Cassini a effectué 293 orbites autour de Saturne avant de s’y « suicider » en septembre 2017, alors que Huygens se posait sur Titan en 2005. Les résultats scientifiques et même « esthétiques » de cette mission sont extraordinaires. Le globe gazeux de Saturne s’est avéré animé de vents et de tempêtes violentes, avec un étonnant tourbillon hexagonal au pôle nord. Les anneaux se sont révélés encore plus complexes que prévus, fruits d’interaction entre des poussières, une dizaines de gros satellites et des milliers de tous petits. Quant aux satellites, ils vont de mondes apparemment inertes et sans « histoire géologique » comme Mimas et Rhéa, à des mondes complexes et actifs avec des rivières et des lacs de méthane liquide sur Titan, avec des failles et des geysers actifs sur Encelade, geysers crachant de l’eau et de la matière organique, geysers provenant d’un océan liquide profond où règnent toutes les conditions pour qu’une vie y soit possible. Il ne reste plus qu’à y retourner pour savoir si une vie s’y est, ou non, développée.

Octobre 2017 – Alexandre Santerne
Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille

La diversité des exoTerres
L’exploration des planètes extrasolaires avec des instruments spatiaux tels que le télescope Kepler de la NASA a révélé une surprenante diversité, allant de planètes rocheuses super-massives à des mini-planètes gazeuses en passant par des mondes océans. Alors que certaines sont tempérées, d’autres sont tellement chauffées que leur température à la surface avoisinerait celle de petites étoiles. De Kepler-78 à TRAPPIST-1, en passant par Proxima b, je reviendrai sur les grandes découvertes de ces dernières années et présenterai le paysage des petits mondes extrasolaires dont leur incroyable diversité ne cesse de surprendre. Enfin, je présenterai un panel des principaux projets instrumentaux à venir qui permettront de continuer la révolution des exoplanètes.

Janvier 2017 – Jean-Luc Beuzit
Directeur de Recherche CNRS, Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble

SPHERE : chasseur d’exoplanètes !
L’existence de plusieurs milliers de planètes en orbite autour d’étoiles autres que le Soleil a déjà été confirmée. La plupart d’entre elles ont été découvertes au moyen de méthodes indirectes reposant sur la détection des effets des planètes sur leurs étoiles hôtes (vitesses radiales, transits photométriques, etc.). A ce jour, seules quelques planètes ont été détectées par les images directes de l’émission de la planète à côté de celle de son étoile hôte. L’instrument SPHERE, offert à la communauté astrophysique depuis avril 2015 sur l’un des télescopes de 8 mètres de diamètre du VLT européen, a pour principal objectif de détecter et de caractériser, au moyen de l’imagerie directe, des exoplanètes géantes en orbite autour d’étoiles proches, ainsi que d’étudier les disques circumstellaires dans lesquels ces planètes se forment. Cela constitue un challenge de taille puisque de telles planètes se situent à proximité immédiate de leurs étoiles hôtes et sont caractérisées par une luminosité plusieurs millions de fois plus faible. Toute la conception de SPHERE a donc reposé sur la nécessité d’obtenir le contraste le plus élevé possible dans l’environnement immédiat de l’étoile, en combinant différentes techniques de pointe, telles que l’optique adaptative pour corriger les effets de la turbulence atmosphérique en temps réel, la coronographe pour bloquer la lumière en provenance de l’étoile centrale, ainsi que différentes procédures optimisées d’observation et de traitement des données. Nous présenterons le principe de la détection directe d’exoplanètes et de disques circumstellaires, décrirons l’instrument SPHERE et ses performances et passerons en revue quelques uns des tous premiers résultats astrophysique obtenus durant les deux premières années de fonctionnement de SPHERE sur le VLT.

Conférences 2016 :

Décembre 2016 – Pierre Thomas
Professeur en planétologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon

A la découverte de Pluton et de Charon
Pluton a longtemps été le mal aimé du système solaire ; il a même été « rétrogradé » au rang de « planète naine » en 2006. Pluton et son satellite Charon ont été survolés une seule fois, le 14 juillet 2015 par la sonde New Horizons. Cette sonde a révélé deux mondes assez extraordinaires et à « géologie délirante », avec des plaines craquelées et piquetées de puits, avec des lacs d’azote gelé, avec des couchers de soleil bleus.

Novembre 2016 – Jean-François Gonzalez
Maître de conférences en Astrophysique au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1

Naissance des planètes : mystère résolu !
Notre compréhension de la formation des planètes s’est construite sur l’observation de notre système solaire. Depuis la découverte de la première planète extra-solaire en 1995, on en connaît maintenant plusieurs milliers. Pour la plupart, les systèmes planétaires ainsi détectés sont très différents de notre propre système solaire et nous ont forcés à réexaminer notre vision de la formation des planètes. Durant cette conférence, Jean-François Gonzalez, chercheur au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, présentera les dernières découvertes sur la naissance des planètes et les progrès apportés par son équipe.

Octobre 2016 – Lucie Poulet
Doctorante au CNES, CNRS – Institut Pascal Clermont-Ferrand

Vivre sur Mars
Comment les astronautes se nourriront lors des longues missions d’exploration dans le système solaire ? Et où trouveront-ils l’eau et l’oxygène nécessaire à leur survie ? Que feront-ils de leurs déchets ?
Autant de questions auxquelles Lucie Poulet est amenée à réfléchir pendant sa thèse à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. En particulier, c’est la croissance des plantes dans des environnements où la gravité est inférieure à la gravité terrestre qui l’occupe.
Après vous avoir présenté le projet européen de boucle fermée MELiSSA, entièrement basée sur des procédés biologiques tels que des bactéries, des algues et des plantes, qui pourrait permettre à des humains de survivre hors de la Terre, Lucie Poulet vous parlera des trois simulations martiennes auxquelles elle a participé. Dans ces missions là, les équipages vivent comme s’ils étaient sur Mars, en autarcie et sans communication avec l’extérieur, et les notions de recyclage, boucle fermée et production locale de nourriture prennent tout leur sens.

Conférences 2015 :

Décembre 2015 – Pierre Thomas
Professeur au Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planète, Environnement, École Normale Supérieure (ENS) de Lyon

Août 2014 – août 2015: un an d’exploration géologique de la comète Churyumov-Gerasimenko
Depuis août 2014, la sonde Rosetta est en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko, et le module Philae s’est posé à sa surface avec des problèmes que l’on espère non définitifs. Les résultats publiés (très préliminaires en décembre 2015) révèlent des surprises, comme l’absence de glace à la surface, la composition isotopique de la vapeur d’eau … Mais surtout, les caméras révèlent une morphologie extraordinaire, pour l’instant peu compréhensible, avec des avalanches et des éboulements alors que la gravité est quasi nulle, avec des dunes et autres figures éoliennes alors qu’il n’y a pas d’atmosphère, avec des dépôts en couches qui semblent s’être déposés au fond d’une mer (totalement impossible sur un si petit corps) … Une fois de plus, la nature se révèle avoir beaucoup plus d’imagination que les scientifiques.

Octobre 2015 – Jennifer Fernando
Chercheuse au laboratoire de géologie de Lyon : Terre, Planètes et Environnement, Observatoire de Lyon

Quel temps fait-il sur Mars

Thème de la conférence
(Cliquez sur le titre pour ourvir la conférence si elle a été enregistrée)
AnnéeMoisConférencierDescription
Résultats de l’optique adaptative
(non enregistrée)
2004JanvierJean Luc BEUZIT
Observatoire de Grenoble
– Qu’est-ce que l’optique adaptative ? Retour ligne manuel
– Mais « Comment ca marche » ? Retour ligne manuel
– Difference entre l’optique adaptative et active. Retour ligne manuel
– Les résultats obtenus et espères. Retour ligne manuel
– Les nouveaux projets de téléscopes pourvus d’optique adaptative et active. Retour ligne manuel
– Notamment le projet de l’ESO du télescope de 100 m prévu pour 2017 : un télescope de la taille de la Tour Eiffel qui regarde les étoiles c’est bluffant.
Newton : de la gravitation à la pomme
(non enregistrée)
2004AvrilEmmanuel Gangler
Chercheur de l’INPL
Qui ne connaît pas Isaac Newton ? Beaucoup de gens ne le connaissent qu’à travers ses travaux sur la gravitation. Mais ce scientifique de génie, qui fut mathématicien et astronome ainsi que physicien, mécanicien, expérimentateur et théoricien, réalisa d’importants progrès dans plusieurs domaines scientifiques.Retour ligne automatique
L’oeuvre de Newton constitue sans conteste un des plus grands moments de la science moderne telle qu’elle s’est constituée après la Renaissance ; elle couronne les travaux exceptionnellement riches d’une pléiade de mathématiciens et de physiciens de génie. On pourrait généraliser la remarque que Newton fit lui même à propos des recherches en optique de Descartes, Hooke et Boyle, dont il s’inspira : « Si j’ai vu plus loin, c’est parce que j’étais assis sur les épaules de géants.
2004 : une année extraordinaire dans l’exploration du système solaire
(non enregistrée)
2004NovembrePierre Thomas
Enseignant-chercheur à l’ENS
Le 2 janvier, la sonde Stardust fête l’année 2004 en frôlant le noyau de la comète Wild2. Le lendemain, le rover Spirit se pose à la surface de Mars suivi deux semaines plus tard par son homologue Opportunity tandis que la sonde Mars Express se place en orbite. Les deux rovers, à travers de superbes images et les nombreuses analyses du sol de la planète rouge nous dévoilent une partie de l’histoire de Mars. Le 1er juillet, c’est au tour de Cassini-Huygens de se mettre en orbite autour de Saturne après un voyage de sept ans, la sonde photographie les anneaux à très courte distance, la planète, puis dévoile le sol de Titan. Devant de superbes images, Pierre Thomas nous propose de faire le point sur notre connaissance du système solaire à la lumière des plus récentes découvertes.
Les supernovae, des chandelles cosmologiques
(non enregistrée)
2004DécembreYannick COPIN
Institut de physique nucleaire de Lyon (IN2P3 – France)
Les supernovae sont parmis les évènements astronomiques les plus énergétiques connus, et malgré leur relative rareté, leur visibilité à des distances cosmologiques en ont fait des outils de premier choix pour l’étude de la géométrie et de la composition de l’Univers. Au cours de cette conférence, je présenterai la nature de ces objets, et les raisons de leur utilisation comme « chandelles standards ».
Planète bleue L’eau dans l’Univers
(non enregistrée)
2005JanvierDaniel GUINET
Enseignant-chercheur à l’IPNL
La Terre est unique par la présence d’eau liquide à sa surface. La question de l’origine de l’eau sur Terre est encore en discussion dans la communauté scientifique. LaRetour ligne automatique
conférence présentera différents scénarios et discutera la base scientifique de certains scénarios.
La matière noire
(non enregistrée)
2005FévrierVéronique SANGLARD
de Institut de Physique Nucléaire de Lyon (IPNL)
Il est tard, la nuit tombe. Des étoiles commencent à apparaître dans le ciel. Au fil des heures ce sont des milliers d’étoiles qui sont visibles. Si on regarde dans un télescope on peut voir des galaxies regroupant chacune des milliards d’étoiles. Et si on pousse plus loin on voit des millions de galaxies donc des millions de milliards d’étoiles … Et si à présent je vous disais que tout cela représente moins de 1 % de tout notre Univers ! ! ! Mais, me répondrez-vous, de quoi sont fait les 99 % qui restent ?Retour ligne automatique
Pendant cette conférence, je vais essayer de répondre à cette question. Pour cela, je commencerai par expliquer comment, il y a plus de 80 ans, l’idée de la matière noire a germé dans l’esprit d’un physicien. Ensuite je vous montrerai les quelques « preuves » de la présence de matière noire dans l’Univers, en définissant exactement à quoi ce terme fait référence. Puis je passerai en revue la liste des différents candidats dont certains vous sont déjà connu. Enfin je vous décrirai quelques expériences qui recherchent certains candidats plutôt exotiques.
A la lumière des trous noirs…
(non enregistrée)
2005AvrilGaëlle BOUDOUL
Chargée de Recherche CNRS à l’IPNL
Il n’est pas exagère de dire que l’une des prédictions les plus excitantes de la théorie de la Gravitation d’Einstein est qu’il puisse exister des « trous noirs » : objet fascinants dont le champ gravitationnel est si intense que rien, ni matière, ni signal, ne peut se libérer de sonRetour ligne automatique
attraction et s’en échapper.

Au cours de cette conférence, après une brève introduction historique, je décrirai et montrerai ce que peuvent nous apprendre l’étude des divers types de trous noirs, je parlerai des trous noirs super massifs, véritables « monstres » aux coeurs des galaxies. J’aborderai également l’étude des micro trous noirs , aussi petits que la taille d’un atome, mais qui pourraient nous révéler des informations précieuses sur l’Univers a ses tous premiers instants. J’aborderai également la possibilité de créer des petits trous noirs au sein du prochain collisionneur de particules a Genève
Rayons cosmiques aux énergies extrêmes
(non enregistrée)
2005MaiCorinne BERAT
Laboratoire de Physique Subatomique et de Cosmologie (LPSC)
Voila près d’un siècle que les scientifiques ont compris que la terre était continûment bombardée par des particules, les « rayons cosmiques ».Retour ligne automatique
Dès 1912, certains d’entre eux, tel Victor Hess, s’embarquent avec leurs instruments de mesure à bord de ballons pour traquer les rayons cosmiques, tandis que d’autres en 1938, comme Pierre Auger, s’installent au sommet des montagnes avec des détecteurs de particules.Retour ligne automatique
Depuis, l’étude des rayons cosmiques a permis la découverte de plusieurs particules, et de nombreuses expériences différentes ont permis d’établir le flux des particules arrivant sur terre en fonction de leur gamme d’énergie.Retour ligne automatique
Très rarement, des rayons cosmiques d’une énergie extrêmement élevée parviennent dans l’atmosphère. Dans les accélérateurs de particules, on peut produire des faisceaux de particules d’énergie très élevée, mais ces rayons cosmiques ont une énergie qui dépasse largement celles que l’on peut produire sur terre. Leur existence soulève donc beaucoup de questions quant à leur nature, leur origine et la façon dont ils peuvent acquérir une telle énergie. Les expériences en cours d’installation ou en projet permettront de répondre à ces questions. Les rayons cosmiques à très haute énergie, d’origine extragalactiques, sont certainement les messagers de phénomènes astrophysiques violents, qui échappent totalement à l’expérimentation ; à moins qu’ils ne soient la preuve de l’existence de particules très massives encore inconnues.
Cassini / Saturne
(non enregistrée)
2005NovembrePierre THOMAS
Professeur – Laboratoire de sciences de la Terre – CNRS/ENS Lyon
Depuis juillet 2004, Cassini tourne autour de Saturne, et Huygens s’est posé sur Titan en janvier 2005. Nos connaissances sur le système saturnien en sont révolutionnées. La dynamique de la haute atmosphère de Saturne est très mouvementée. Les anneaux sont un champ d’ondes et de vagues qui se superposent à une régularité mathématique. Les petits satellites sont étranges, voire « spongieux ». Chacun des 6 satellites de taille intermédiaire est un monde à lui tout seul, bien différent des autres. Encelade en particulier, avec ses failles qui crachent de la vapeur d’eau est bien énigmatique. Titan quand à lui se révèle différent de ce à quoi on s’attendait, mais fascinant. Et la mission ne fait que commencer, puisque qu’un quart seulement des survols programmés ont déjà eu lieu. Nous attendons la suite avec impatience.
De l’exploration de Mars à la découverte de cratères dans le Sahara oriental
(non enregistrée)
2005DécembreBruno REYNARD
Directeur de recherches – Laboratoire de sciences de la Terre – CNRS/ENS Lyon
L’observation par satellite de la surface de Mars stimule la mise au point de nouvelles techniques que l’on teste sur la Terre avant d’envoyer des missions sur la planète rouge. Parmi ces techniques, l’observation radar est particulièrement performante en milieu désertique car elle permet de « voir » à travers une couche épaisse de sable sec. On espère ainsi pouvoir observer l’eau piégée à quelques mètres ou dizaines de mètres dans le sol martien, et spéculer sur la possibilité de vie sur Mars ! Sur Terre, l’imagerie par radar a été testée sur des zones désertiques comme le Sahara, et les résultats sont à la hauteur des espérances : on découvre ainsi sous le sable les traces des rivières y qui coulaient il y a 10 000 ans et on révèle les structures géologiques du sous-sol. Parmi celles-ci, des structures circulaires intriguent l’oeil du chercheur par leur similitude avec les cratères des surfaces de la Lune ou de Mars. Reste à aller dans le désert, à la quête des traces de possibles impacts de météorites : comment l’exploration de la planète Mars permet de redécouvrir la Terre…
Résultats récents sur la constante de Hubble et l’expansion de l’univers
(non enregistrée)
2006JanvierGeorges PATUREL
Astronome – Observatoire de Lyon
La constante de Hubble, qui mesure l’expansion de l’univers, est extrêmement difficile à déterminer. Calculée par l’astronome E. Hubble dans les années 1930, elle a été révisée de nombreuses fois. Les déterminations récentes, qui prennent en compte des biais statistiques subtils, donnent une valeur environ dix fois plus faible que la valeur historique.

La plupart des modèles cosmologiques montrent que la constante de Hubble doit changer avec l’âge de l’univers. Des mesures récentes, basées sur l’observation de supernovae lointaines, accréditent une telle variation, en montrant que l’expansion est accélérée.

Mais, quelques zones d’ombre demeurent. En effet, l’expansion de l’univers, qui résulte de l’homogénéité de la distribution de la matière, est mise en évidence à des distances très courtes, là où les galaxies ne sont pas distribuées de manière homogène. Ce résultat surprenant pourrait s’expliquer en prenant en compte l’énergie mystérieuse que réclament plusieurs observations largement confirmées : la rotation anormale des galaxies, la stabilité des amas de galaxies et les arcs gravitationnels.

Nous ferons le point sur ces questions en plein essor, desquelles pourrait émerger une vision nouvelle de notre univers et de la physique.
Les premiers âges du Système Solaire
(non enregistrée)
2006FévrierFrancis ALBAREDE
Professeur de géochimie ENS de Lyon
Il peut sembler paradoxal qu’il n’ait fallu guère plus de temps au Système Solaire pour former ses premières planètes à partir d’un nuage de gaz et de poussières qu’aux grands singes pour devenir des hommes et que la formation d’un ensemble flambant neuf de planètes en parfait état de marche n’ait été plus longue que le temps qui nous sépare de la fin des Dinosaures ! On reviendra sur les progrès récents de la chronologie des premiers âges du Système Solaire et sur les évènements qui ont marqué l’apparition de notre environnement planétaire familier, y compris bien sûr l’apparition de la vie.
L’affaire Galilée, entre mythe et réalité : comment écrire l’histoire d’un procès du 17e siècle ?
(non enregistrée)
2006MaiFrancesco BERETTA
Chargé de recherche au CNRS, Lyon, Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA UMR CNRS 5190)
Autour d’un montage-images, on découvrira comment l’historien retrouve etRetour ligne automatique
utilise les documents pour reproduire l’atmosphère du monde baroque qui aRetour ligne automatique
vu l’astronome Galilée soumis à procès et condamné à abjurerRetour ligne automatique
l’héliocentrisme, monde bien différent des représentations que nous enRetour ligne automatique
avons aujourd’hui.
Les météorites2006MaiPierre THOMAS
Professeur – Laboratoire de sciences de la Terre – CNRS/ENS Lyon
Les météorites ont toujours fasciné les hommes, qui parfois même les vénèrent ou les déïfient. D’ou viennent-elles ? Leur étude apporte 4 points majeurs dans notre comprehension du système solaire : (1) ce sont des agents qui ont faconné et qui faconnent encore la surface des planètes. (2) Ce sont des témoins irremplaçables qui nous racontent l’histoire de la formation du système solaire. (3) Elles ont apporté sur Terre des molécules organiques necessaire à l’éclosion de la vie. (4) La vingtaine de météorites venant de Mars représente, pour l’instant, la seule voie d’accès pour analyser chimiquement et précisement cette planète. Heureusement qu’il y a des météorites !
L’eau dans le système solaire
(non enregsitrée)
2006NovembrePierre THOMAS
Chercheur enseignant au Laboratoire des Sciences de la Terre à l’ENS de Lyon
L’eau est la 2sème molécule la plus abondante de l’univers, après l’hydrogène. On la trouve presque partout dans le système solaire. Sur Terre bien sur, et sous forme de glace dans les cratères des pôles de la Lune. Elle forme des calottes de glace sur Mars, et a coulé dans un passé lointain. Elle constitue jusqu’à 10% de la masse des astéroïdes. Elle est omniprésente dans les satellites des planètes géantes, ou elle forme de véritables océans (recouvert d’une fine banquise), ou elle est crachée par des volcans actifs … On la trouve enfin dans les comètes, blocs de glace vagabonds qui s’évaporent en passant près du soleil.
Spitzer : scruter la formation des étoiles et des planètes
(non enregistrée)
2006DécembreJean-Charles AUGEREAU
chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble (LAOG)
Fin août 2003, une fusée Delta décolle de Cape Canaveral avec à son bord le quatrième et dernier satellite de la série des grands observatoires de la NASA. SPITZER, un satellite infrarouge d’une sensibilité inégalée, mesure ainsi depuis fin 2003 l’émission due à la chaleur des objets dans l’Univers. Au cours de cette conférence, je conterai la longue (plus de 25 ans !) et chaotique genèse de ce projet jusqu’à sa réalisation et sa mise sur orbite. Je présenterai alors parmi les plus beaux résultats scientifiques obtenus depuis 3 ans avec ce satellite, en me focalisant sur la naissance des étoiles, l’étude des grains de poussières à partir desquels se forment les planètes, et la détection, très surprenante, de planètes extra-solaires.
Histoire d’Univers
(non enregistrée)
2007JanvierGilles Adam
Chercheur de l’Observatoire de Lyon
Depuis qu’il est sur Terre, l’Homme est tendu vers le même but : comprendre la marche du monde, la place qu’il y occupe, et, sans doute, au plus profond de lui, la raison pour laquelle il devra un jour le quitter.Retour ligne automatique
Nous passerons en revue les six millénaires où la pensée a bâti des représentations du monde, passant de la magie à la raison, pour arriver à la cosmologie moderne. Celle-ci nous offre quelques magnifiques certitudes, et pose beaucoup de nouvelles questions : la Science progresse, ne sait pas tout, et ne saura sans doute jamais tout. Sa grande force, c’est qu’elle le sait…
Les exoplanètes : un voyage en dehors de notre système solaire
(non enregistrée)
2007FévrierIsabelle Baraffe
Chargée de recherche à l’ENS de Lyon
Plus de 200 planètes en dehors de notre propre système solaire ont été découvertes par des méthodes de détection indirectes. Ces découvertes montrent une diversité incroyable concernant les propriétés de ces nouveaux systèmes planétaires, posant de nombreuses questions surRetour ligne automatique
leur formation. Alors que les premières exo-planètes ressemblaient a notre Jupiter, les astrophysiciens poussent de plus en plus les limites de détection de leurs instruments, permettant d’atteindre des planètes de quelques masses terrestres. Les idées foisonnent aussiRetour ligne automatique
pour rechercher des signes de vie, aussi primitive soit-elle.Retour ligne automatique
Je vous exposerai donc toutes ces découvertes qui nous surprennent et excitent notre imagination.
Les galaxies actives
(non enregistrée)
2007MarsGaelle Dumas
Doctorante au Centre de Recherche Astronomique de Lyon (CRAL), Observatoire de Lyon
Parmi les galaxies peuplant notre univers, certaines contiennent un noyau dit actif, qui rayonne une formidable quantité d’énergie sous forme de rayonnement électromagnétique. Parmi ces galaxies actives, on trouve les quasars, les radio galaxies, les galaxies de Seyfert. Ces différentes galaxies sont toutes dites actives mais présentent des propriétés très différentes. L’étude des galaxies actives (des quasars très énergétiques aux galaxies de Seyfert moins lumineuses) est très importante dans la compréhension des la formation et évolution des galaxies. Je montrerai les différentes classes des galaxies actives, ainsi que les récents résultats obtenus par les astrophysiciens ces dernières années.
La Lune et ses relations avec la Terre2007MarsPierre THOMAS
Chercheur enseignant au Laboratoire des Sciences de la Terre à l’ENS de Lyon
Pierre Thomas présente la Lune. Une explication claire et complète du phénomène des marées précède une présentation des éclipses. Les effets de la Lune sur la Terre sont aussi traités.
En 1h25min, vous saurez tout sur les marées et les éclipses mais aussi sur certaines croyances rattachées à ces phénomènes. Vous tiendrez certainement moins compte de la Lune pour jardiner, par exemple …
Le vent solaire et les eaux de Mars
(non enregsitrée)
2007AvrilJean Lilensten
Chercheur au Laboratoire de Planétologie de Grenoble
Mars a possédé un champ magnétique pendant son premier milliard d’années. Elle était également une planète riche en eau. Or, ces deux caractéristiques ont disparu depuis. Leur disparition pourrait-elle être corrélée ? Est-ce que l’activité solaire pourrait en être un acteur essentiel ?Retour ligne automatique
Je donnerai des éléments de réponse à cette question au cours de cette conférence, et montrerai ce qu’apporte la météorologie de l’espace à la compréhension des environnements spatiaux planétaires.
La Voie Lactée : notre galaxie
(non enregistrée)
2007NovembreXavier Delfosse
Chercheur au Laboratoire d’astrophysique de l’observatoire de Grenoble
Lors de belles nuits d’été, loin de lampadaires des villes, nous voyons une grande barre d’aspect laiteux traverser le ciel. Intriguant les anciens, qui l’ont nommée la Voie Lactée, elle s’est révélée par la suite être notre propre galaxie constituée de milliards d’étoiles et d’une quantité gigantesque de gaz. Notre système solaire n’est qu’un système parmi une myriade d’autres dans ce gigantesque ensemble de 100 000 années-lumière de diamètre. Apres un tour d’horizon des principaux cheminements historiques qui ont permis d’arriver a cette conclusion, nous passerons en revue les différents types d’objets qui constituent cette galaxie (étoiles, systèmes planétaires, gaz). Puis nous nous intéresserons a la forme de la Voie Lactée, celle d’une galaxie spirale, et au trou noirs qui se cache en son coeur. Enfin nous verrons que cette galaxie est en étroite interaction avec l’univers l’entourant, et notamment avec les autres galaxies les plus proches.
Cosmologie, une science pour étudier l’Univers
(non enregsitrée)
2007DécembreNicolas Bonhomme
Institut de Physique Nucléaire de Lyon.
Comment est né notre univers ? Comment a-t-il évolué et que va-t-il devenir ? Voila des questions pour lesquelles la cosmologie tente d’apporter des réponses. Certains phénomènes sont bien compris, d’autres beaucoup moins. Une histoire passionnante qui s’étale sur plusieurs milliards d’années.
Nous partirons du big bang et nous décrirons les différentes étapes pour arriver jusqu’à nos jours et même au delà.
Détecter les ondes gravitationnelles : à l’écoute de la petite musique de l’Univers
(non enregistrée)
2008JanvierFrédérique Marion
Chargée de recherche au CNRS, au Laboratoire d’Annecy le Vieux de Physique des particules (CNRS-Université Chambéry)
Des quatre interactions fondamentales de la nature, la gravitation est la plus anciennement connue par l’homme, dont elle conditionne le quotidien. Paradoxalement, elle conserve une partie de son mystère, son intensité étant très faible par rapport à celle des autres forces. La théorie moderne de la gravitation due à Einstein prédit l’existence d’ondes de gravitation. Pour tenter de mettre en évidence ce phénomène remarquable, plusieurs antennes ont été construites de part le monde, dont le détecteur franco-italien Virgo. A plus long terme, apprivoiser ce rayonnement permettra d’ouvrir une nouvelle fenêtre sur l’Univers.
L’astronomie en Antarctique
(non enregistrée)
2008FévrierIsabelle Vauglin
Astronome au Centre de Recherche Astronomique de Lyon
La France possède avec l’Italie la base CONCORDIA située au Dôme C, sur le continent Antarctique, à plus de 1100 km des côtes. Développé à l’origine pour le sondage glaciaire EPICA, le site de Concordia a révélé des qualités atmosphériques hors du commun.Retour ligne automatique
Malgré des conditions de travail et de vie extrêmes, les astronomes français et européens y développent un observatoire de grande envergure, qui bénéficiera de conditions quasi-spatiales pour les domaines infrarouge et submillimétrique.Retour ligne automatique
Je présenterai tout d’abord le site de Concordia et les conditions extrêmes auxquelles il faut faire face puis les projets développés par le réseau européen ARENA.
Dernières nouvelles des petits corps du système solaire : astronomie et micro-géologie
(non enregistrée)
2008MarsEric Quirico
Chercheur au Laboratoire de Planétologie de Grenoble et UJF
Les petits corps du système solaire constituent une population d’objets considérés comme primitifs, à même de fournir des informations chimiques sur la formation du système solaire. Longtemps restreinte à la dynamique et à la photométrie, la connaissance de ces objets a beaucoup évolé au cours des quinze dernières années. L’essor de l’astronomie infrarouge et des grands téléscope au sol (VLT) ou spatiaux (SPITZER) permet d’enregistrer des données spectroscopiques de grande qualité sur des TNOs (TransNeptunianObjects), révélant peu à peu la composition et certains processus d’érosion de leurs surfaces. Des progrès importants sur l’analyse de cosmatériaux, en particulier l’analyse de grains cométaires en laboratoire, ont par ailleurs malmené certaines idées bien établies. Cette conférence présentera un panorama de ces nouvelles avancées, issues de champs disciplinaires que sont l’astronomie et la géologie.
L’ordinateur, un nouveau télescope pour comprendre l’Univers.
(non enregistrée)
2008AvrilHerve Wozniak
Chercheur au Centre de Recherche Astronomique de Lyon
Comment se sont formés les planètes, les étoiles, les galaxies, … et l’Univers ? Pour tenter de répondre à cette question, le chercheur a ajouté les Super-Ordinateurs à sa panoplie, au même titre que les télescopes et les satellites. Seules les simulations par ordinateur permettent de voir les collisions entre galaxies ou les nuages de gaz qui s’effondrent pour former des étoiles. Grâce aux films de ces simulations, nous pouvons voir la naissance des objets de l’Univers.
De la diversification des galaxies : quand Hubble rencontre Darwin
(non enregsitrée)
2008NovembreDidier Fraix-Burnet
Astronome au laboratoire d’Astrophysique de Grenoble (LAOG)
Hubble découvrit les galaxies en 1922, et l’expansion de l’Univers en 1929. Quatre-vingts ans après, nous découvrons la complexité et la diversité des galaxies, et aimerions établir leur histoire évolutive grâce à la quantité phénoménale d’informations dont nous commençons à disposer. Parce que les galaxies sont des objets complexes en évolution, il nous est venue l’idée de regarder d’un peu plus près les méthodologies de classification habituellement utilisée en biologie évolutive. Le parallèle historique des cheminements intellectuels dans différentes disciplines est toujours instructif, souvent riche. Mais le choc des cultures, l’incompréhension des jargons, la difficulté de devoir renoncer à un certain héritage intellectuel, rendent la démarche parfois déroutante. Cependant, 2000 ans d’histoire de la classification en biologie peuvent nous apporter un regard nouveau sur la formation et l’évolution des galaxies. Ainsi, notre groupe a montré qu’il est possible d’emprunter à une branche de la biologie évolutive appelée systématique phylogénétique, les concepts et outils qui pourraient permettre d’établir une classification objective et évolutive des galaxies. Nous avons dénommé ce nouveau champ de recherche « astrocladistique ». Des premiers résultats concrets montrent le bien fondé de cette nouvelle approche, mais de nombreuses difficultés restent à résoudre et de nombreuses pistes à explorer.
Le volcanisme dans le système solaire
(non enregistrée)
2008DécembrePierre Thomas
Chercheur à l’Ecole Nationale Supérieure de Lyon
L’exploration du systeme solaire a révélé que le volcanisme est omniprésent sur tout le systeme solaire : volcans éteints sur la Lune et Mercure, volcans géants sur Mars et Vénus, lacs de lave à plus de 1500°C sur Io, satellite de Jupiter, panaches de vapeur montant à plus de 500 km d’altitude sur Encelade, satellite de Saturne … Mais pourquoi les volcans sont-ils éteints sur la Lune, actifs mais relativement tranquilles sur Terre, hyper-actifs et exubérents sur Io et Encelade ?
Les trous noirs
(non enregistrée)
2009JanvierGilles Henri
Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble (LAOG)
Les galaxies en interaction : quelques nouvelles fraîches
(non enregistrée)
2009FévrierEric Emsellem
Chercheur au Centre de Recherche Astronomique de Lyon (CRAL)
Nous sommes à un moment particulier de l’histoire de l’Astrophysique : les progrès récents observationnels et de modélisation semblent nous permettre pour la première fois d’établir un scénario cohérent des grandes étapes ayant ponctué la formation des grandes structures de l’Univers. Le paradoxe apparent reste que si nous semblons comprendre la trame globale de ce scénario, de nombreux détails nous échappent encore, en particulier dans la formation des structures « baryoniques » : systèmes d’étoiles, de gaz et de poussière. Un de ces mystères qui reste à éclaircir concerne la formation et l’évolution des amas globulaires, petits amas stellaires en plus ou moins grand nombre autour des galaxies. Après un rapide panorama de l’état actuel de nos connaissances sur la formation des grandes structures mais aussi des galaxies et amas globulaires, je présenterais les résultats que nous avons pu récemment obtenir en utilisant des simulations numériques dites « à haute résolution ». Je montrerais aussi que, bien sur, beaucoup reste à faire, mais que les années qui viennent seront sans doute très riches en surprises et découvertes.
L’optique adaptative, une technique révolutionnaire pour l’astronomie au sol
(non enregistrée)
2009MarsChristophe Verinaud
Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble (LAOG)
Au cours des 20 dernières années, les diamètres des télescopes au sol en opération à travers le monde ont considérablement augmenté. Le diamètre actuel des plus grands télescopes se situe autour de 8 à 10-m. L’augmentation de la capacité collectrice et de la résolution théorique des télescopes a permis des découvertes majeures sur le Cosmos, en très grande partie grâce à une technique révolutionnaire : l’Optique Adaptative . Cette technique permet de compenser les effets de la turbulence atmosphérique qui affectent de manière considérable les images obtenues au foyer d’un grand télescope. Sans l’optique adaptative, le piqué des images d’un très grand télescope de 10-m ne dépasse pas celle d’un télescope de 1-m dans l’infrarouge ou de 20-cm dans les longueurs d’onde visibles. Je présenterai l’histoire récente et le fonctionnement des systèmes d’optique adaptative, ainsi que les découvertes les plus importantes obtenues grâce à cette technique. On peut citer, par exemple, la découverte de la présence d’un trou noir au centre de notre galaxie, la Voie Lactée, grâce au système d’optique adaptative NAOS installé sur un des télescopes de 8-m de l’ESO au Chili. La présentation se poursuivra sur l’évolution et la spécialisation future des systèmes d’optique adaptative notamment pour la détection de planètes extrasolaires avec le VLT (Instrument SPHERE pour 2011) et avec l’European Extremely Large Telescope, un projet de télescope de 42-m de l’ESO à l’horizon 2020.
Titan, un satellite de Saturne au de là de toutes attentes
(non enregistrée)
2009AvrilRoland Thissen
Chercheur au Laboratoire de Planétologie de Grenoble (LAOG)
Découvert en 1655 par l’astronome néerlandais Christian Huygens, Titan est le plus gros satellite de Saturne. Ses épaisses couches de brume enveloppent un monde singulier, qui conserve encore bien des mystères. Son atmosphère voilée, composée essentiellement d’azote, de faibles quantités de méthane et d’un peu d’hydrogène moléculaire, constitue sa principale particularité. Qu’est-ce qui fait la singularité de Titan ? Sur la base de simulations en laboratoire, il semble que l’atmosphère de Titan soit traversée par des « pluies » de composés organiques qui se déposent à sa surface. Les scientifiques pensent que des molécules primordiales de ce type étaient présentes sur Terre avant l’apparition de la vie, il y a environ 3,8 milliards d’années. En fournissant aux chercheurs des données cruciales et des images d’une qualité sans précédent sur cette région du système solaire, la sonde Cassini-Huygens lève un coin du voile sur ces aspects mystérieux.
La matière sombre : Les aventuriers de la masse perdue
(non enregistrée)
2009DécembreMarc-Antoine VERDIER
Chercheur à l’Institut de Physique Nucléaire de Lyon
Le premier constat de masse manquante remonte à 1933, avec les observations de l’astrophysicien Fritz Zwicky. Depuis on a constaté la présence de cette masse que l’on ne voit pas, appelée matière sombre (ou noire), à toutes les échelles de l’Univers, dont elle représente environ 23%. Pour expliquer sa présence, il faut se tourner vers l’infiniment petit et la physique des particules, qui prédit l’existence du WIMP, particule hypothétique de matière sombre. Aussi, de nombreuses expériences essaient de le détecter de part le monde. Je présenterai ainsi, la problématique de la matière sombre et quelles sont les difficultés à surmonter pour espérer un jour la détecter.
Les disques circumstellaires : gaz, poussières, planètes !
(non enregistrée)
2010JanvierJean-Louis MONIN
Directeur du Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble
Le fait que les étoiles en formation dans la galaxie puissent être entourées d’un disque circumstellaire est une ancienne idée renouvelée très récemment. Il y a 250 ans, Kant et Laplace ont propose que les planètes du système solaire se sont formées dans une nébuleuse entourant le soleil. En 1984, la première image du disque circumstellaire autour de l’étoile Beta Pictoris était publiée dans le prestigieux journal ’Science’. La détection et l’étude de tels disques est fondamentale car c’est dans ces disques que se forment les planètes extrasolaires. Depuis les années 80, les progrès instrumentaux au sol et dans l’espace ont permis des avancées spectaculaires dans l’observation et l’étude des disques circumstellaires. Nous en connaissons aujourd’hui un nombre toujours plus important, observes dans un large domaine de longueurs d’ondes, et on a maintenant détecte une planète en rotation dans un disque circumstellaire. Je présenterai l’histoire de la détection des disques circumstellaires, comment on a pu en obtenir des images toujours plus précises, quelle est leur composition et comment des planètes sont en train de s’y former. Je présenterai le lien qui existe entre ces études et la détection des centaines de planètes extrasolaires actuellement connues.
Les variations climatiques, mythes, réalités et questions
(non enregistrée)
2010FévrierPierre THOMAS
Professeur en géologie à l »Ecole Normale Supérieure de Lyon
Depuis 150 ans, les activités humaines on fait augmenter le CO2 atmosphérique de 30% , la température moyenne de presque 1° et les perspectives sont biens sombres. Mais pour parler de l’avenir, il faut connaître le passé, souvent bien différent de ce qu’on imagine. Comment ont varié climat et CO2 depuis 1000 ans, 1 million d’années, 600 millions d’années, 4 milliards d’années ? Et qu’est ce qui a fait varier le climat ? La géologie, l’astronomie ? Les résultats sont parfois surprenant. Depuis 100 millions d’années, la Terre a perdu au moins 10°C, et le CO2 a été divisé par 10. En fait, le CO2 n’a jamais été plus bas que maintenant, maintenant devant être compris avec son sens géologique. Pour dramatique que soient nos soucis climatiques (et ils le sont) à l’échelle du prochain siècle pour l’ensemble des écosystèmes, homme compris, ils ne sont rien à l’échelle des centaines de millions d’années. En géologie comme en astronomie, la notion de temps n’est pas la même que dans la vie « de tous les jours », et tout est relatif.
Le milieu interstellaire vu par l’observatoire spatial Herschel
(non enregistrée)
2010AvrilPierre Hily-Blant
Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble
L’observatoire spatial Herschel a été lance le 14 Mai 2009 et porte a son bord trois instruments permettant la cartographie et la spectroscopie du milieu interstellaire froid. En particulier, l’instrument hétérodyne HIFI ouvre une nouvelle fenêtre d’observation spectrale à très haut pouvoir de résolution, qui enrichit considérablement notre vision du milieu interstellaire. Nous discuterons certaines problématiques de la physico-chimie du milieu interstellaire pour lesquelles Herschel apportera des éléments essentiels et présenterons quelques résultats d’ores et déjà prometteurs.
Dans l’intimité des étoiles avec le Very Large Télescope
(non enregistrée)
2010MaiFabien Malbet
Astrophysicien au Laboratoire d’Astrophysique de l’Observatoire de Grenoble.
A l’heure des projets de télescopes extrêmement grands, l’Europe a déjà une longueur d’avance. Le télescope européen (VLT), en mode interférométrique est devenu le plus grand télescope jamais utilisé dans le domaine optique aussi bien en surface de miroir qu’en finesse de résolution qui dépasse celle d’un télescope de 130 m de diamètre. Ce mode d’observation est ouvert aux astronomes du monde entier depuis 2005 et, après 5 années, le VLT publie plus de la moitié des résultats astrophysiques notamment dans le domaine lié aux étoiles. Ces articles couvrent pratiquement tous les stades de l’évolution stellaire depuis la formation des étoiles et des planètes jusqu’à l’observation de l’explosion de type nova dans un système stellaire évolué. Ces résultats inédits ont été obtenus en utilisant simultanément jusqu’à 3 des 4 télescopes du VLT basés à l’Observatoire européen austral du mont Paranal au Chili. L’instrument AMBER équipant le VLTI permet d’atteindre une résolution angulaire inégalée de l’ordre du millième de seconde d’angle (équivalent à 5 milliardième de radian, angle correspondant à l’angle sous-tendu par les deux phares d’un camion situés sur la Lune) autorisant l’observation des astres dans différentes longueurs d’onde, dans l’infrarouge proche. Les astronomes obtiennent donc des observations avec une finesse plus de 13 fois plus importante que celle du plus grand télescope. Il devient alors possible de sonder les régions de formation de planètes, d’observer les vents des étoiles en rotation très rapide, d’étudier les différents types de matières éjectées par une étoile massive, de séparer les deux composantes d’une étoile double serrée et de voir en direct l’évolution d’une nova quelques jours seulement après son explosion.
La planeterrella : un simulateur d’aurores polaires
(non enregistrée)
2011MarsJean Lilensten
Chercheur au Laboratoire de Planétologie de Grenoble
Entre 1896 et 1917, le physicien norvégien Kristian Birkeland mit au point une expérience appelée la Terrella, qui lui a permis de comprendre en grande partie le mécanisme de formation des aurores polaires. Il s’agissait de tirer des électrons sur une sphère magnétisée dans une enceinte à vide. Dans sa conception, le canon à électrons figurait le soleil, et la sphère magnétisée figurait naturellement la Terre. La configuration de son expérience lui a permis de voir également, sans les identifier, les anneaux de courant découverts ensuite par James van Allen (ce qui lui a valu le prix Crawford). Nous savons désormais que le système Soleil – Terre est plus complexe que ce que Birkeland imaginait. Cependant, cette expérience reste fascinante.
Un siècle plus tard, cette expérience a été totalement repensée par Jean Lilensten, directeur de recherches CNRS au Laboratoire de Planétologie de Grenoble, et ses amis, collaborateurs et thésards (M. Barthélémy, C. Simon, G. Gronoff et P. Jeanjacquot) et a depuis essaime grâce à d’autres collègues dans d’autres villes. Le nouveau montage s’inspire de la Terrella de Birkeland et reste un démonstrateur d’aurores polaires.
Premier tour d’univers pour le satellite Planck
(non enregistrée)
2011AvrilFrançois-Xavier Desert
Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble
Le satellite Planck continue de prendre des données depuis son lancement en mai 2009. Il mesure le rayonnement fossile à 3K, l’écho du Big Bang, avec une précision et une acuité inégalées.Retour ligne automatique
Les premières cartes complètes du ciel seront commentées. On discutera de la naissance de l’univers et de la précision attendue avec Planck sur l’évaluation des constituants majeurs de l’Univers : l’énergie noire, la matière noire, la matière ordinaire.
De sombres monstres sous le tapis, les défis de la cosmologie moderne
(non enregistrée)
2012JanvierNathaniel Obadia Cosmologiste
Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS)
Les cosmologistes modernes (plus que « la cosmologie » d’ailleurs) recourent dans leur très grande majorité à des sources hétérogènes à la physique standard pour expliquer la génèse de l’univers (l’« inflation »), son expansion récente (l’« énergie noire ») ou son comportement à l’échelle des galaxies (la « matière sombre »). Nous verrons ensemble ce qui les motive, ce que cela implique et si ces « sombres monstres » sont un passage obligé à notre compréhension de l’univers observable.
Lumière sur l’Atacama, à la recherche des lointaines galaxies avec MUSE
(non renregistré – NEQ)
2015MarsRoland Bacon
Astrophysicien au centre de recherche astrophysique de Lyon, Observatoire de Lyon
Aout 2014, août 2015, l’année de la comète Churyumov-Gérasimenko
(non renregistré – NEQ)
2015MarsPierre Thomas
Professeur au Laboratoire de Géologie de Lyon – Terre Planète et Environnement (Ecole Normale Supérieur de Lyon), Observatoire de Lyon
Quel temps fait-il sur Mars2015OctobreJennifer Fernando
Charcheuse au laoratoire de géologie de Lyon : Terre, Planètes et Environnement, Observatoire de lyon
Août 2014 – août 2015: un an d’exploration géologique de la comète Churyumov-Gerasimenko2015DécembrePierre Thomas
Professeur au Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planète, Environnement, École Normale Supérieure (ENS) de Lyon
Depuis août 2014, la sonde Rosetta est en orbite autour de la comète Churyumov-Gerasimenko, et le module Philae s’est posé à sa surface avec des problèmes que l’on espère non définitifs. Les résultats publiés (très préliminaires en décembre 2015) révèlent des surprises, comme l’absence de glace à la surface, la composition isotopique de la vapeur d’eau … Mais surtout, les caméras révèlent une morphologie extraordinaire, pour l’instant peu compréhensible, avec des avalanches et des éboulements alors que la gravité est quasi nulle, avec des dunes et autres figures éoliennes alors qu’il n’y a pas d’atmosphère, avec des dépôts en couches qui semblent s’être déposés au fond d’une mer (totalement impossible sur un si petit corps) … Une fois de plus, la nature se révèle avoir beaucoup plus d’imagination que les scientifiques.
Des aurores de toutes les couleurs
(non enregistrée)
2016JanvierJean Lilensten
Chercheur à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble (IPAG), éditeur en chef de la revue « Space Weather and Space Climate »
Dans cette conférence, je montrerai la formation des aurores polaires, sur Terre et sur les autres planètes. Je montrerai d’où viennent leurs couleurs et ce qu’on peut tirer de cette information
L’Univers de toutes les couleurs
(non enregistrée)
2016FévrierEmmanuel Pecontal
Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon – Observatoire de Lyon
La lumière est notre principal messager pour sonder l’Univers. Au cours des siècles, nombreux sont les résultats que les astronomes ont accumulés grâce à l’observation de la lumière émise par les étoiles, les gaz, les poussière et autres objets exotiques. Toutefois, notre oeil n’est capable de percevoir qu’une infime partie de la lumière émise. En découvrant cette part de la lumière qui nous est invisible, les scientifiques ont pu comprendre des phénomènes révolutionnant ainsi l’astronomie au XXe siècle. Explorons le panorama de l’Univers par le prisme de ces couleurs visible et « invisible ».
Lumièr De Fontenelle aux planètes extra-solaires en zones habitables
(Non renregistré – NEQ)
2016MarsXavier Delfosse
Chercheur à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
Panoramas des Galaxies Lointaines
(Non renregistré – NEQ)
2016MarsLaurence Tresse
Directrice du Centre de Recherche Astrophysique de Lyon
L’environnement des trous noirs supermassifs
(non enregsitrée)
2016AvrilPierre-Olivier Petrucci
Chercheur à l’IPAG, l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
La plupart des galaxies possèderaient en leur centre un trou noir super massif de plusieurs millions voire plusieurs milliards de masses solaires. C’est le cas par exemple de la Voie Lactée, dont le trou noir central aurait une masse de l’ordre de 4 millions de masse solaire. Dans 10% des galaxies, les régions centrales, proches du trou noir, sont extrêmement lumineuses, en rayonnant principalement dans les X et gamma. Ces galaxies sont dites « actives » du fait de cet excès d’activité par rapport aux autres galaxies. Après une introduction du concept de trou noir et quelques mots sur le trou noir de notre propre galaxie, je vous propose un voyage au cœur d’une galaxie active. Je détaillerai les moyens que l’on a pour mieux les comprendre et parlerai des dernières avancées dans ce domaine.
Vivre sur Mars2016OctobreLucie Poulet
Doctorante au CNES, CNRS – Institut Pascal Clermont-Ferrand
Comment les astronautes se nourriront lors des longues missions d’exploration dans le système solaire ? Et où trouveront-ils l’eau et l’oxygène nécessaire à leur survie ? Que feront-ils de leurs déchets ?
Autant de questions auxquelles Lucie Poulet est amenée à réfléchir pendant sa thèse à l’Université Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. En particulier, c’est la croissance des plantes dans des environnements où la gravité est inférieure à la gravité terrestre qui l’occupe.
Après vous avoir présenté le projet européen de boucle fermée MELiSSA, entièrement basée sur des procédés biologiques tels que des bactéries, des algues et des plantes, qui pourrait permettre à des humains de survivre hors de la Terre, Lucie Poulet vous parlera des trois simulations martiennes auxquelles elle a participé. Dans ces missions là, les équipages vivent comme s’ils étaient sur Mars, en autarcie et sans communication avec l’extérieur, et les notions de recyclage, boucle fermée et production locale de nourriture prennent tout leur sens.
Naissance des planètes : mystère résolu !2016NovembreJean-François Gonzalez
Maître de conférences en Astrophysique au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1
Notre compréhension de la formation des planètes s’est construite sur l’observation de notre système solaire. Depuis la découverte de la première planète extra-solaire en 1995, on en connaît maintenant plusieurs milliers. Pour la plupart, les systèmes planétaires ainsi détectés sont très différents de notre propre système solaire et nous ont forcés à réexaminer notre vision de la formation des planètes. Durant cette conférence, Jean-François Gonzalez, chercheur au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, présentera les dernières découvertes sur la naissance des planètes et les progrès apportés par son équipe.
A la découverte de Pluton et de Charon2016DécembrePierre Thomas
Professeur en planétologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon
Pluton a longtemps été le mal aimé du système solaire ; il a même été « rétrogradé » au rang de « planète naine » en 2006. Pluton et son satellite Charon ont été survolés une seule fois, le 14 juillet 2015 par la sonde New Horizons. Cette sonde a révélé deux mondes assez extraordinaires et à « géologie délirante », avec des plaines craquelées et piquetées de puits, avec des lacs d’azote gelé, avec des couchers de soleil bleus …
SPHERE : chasseur d’exoplanètes !2017JanvierJean-Luc Beuzit
Directeur de Recherche CNRS, Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
L’existence de plusieurs milliers de planètes en orbite autour d’étoiles autres que le Soleil a déjà été confirmée. La plupart d’entre elles ont été découvertes au moyen de méthodes indirectes reposant sur la détection des effets des planètes sur leurs étoiles hôtes (vitesses radiales, transits photométriques, etc.). A ce jour, seules quelques planètes ont été détectées par les images directes de l’émission de la planète à côté de celle de son étoile hôte. L’instrument SPHERE, offert à la communauté astrophysique depuis avril 2015 sur l’un des télescopes de 8 mètres de diamètre du VLT européen, a pour principal objectif de détecter et de caractériser, au moyen de l’imagerie directe, des exoplanètes géantes en orbite autour d’étoiles proches, ainsi que d’étudier les disques circumstellaires dans lesquels ces planètes se forment. Cela constitue un challenge de taille puisque de telles planètes se situent à proximité immédiate de leurs étoiles hôtes et sont caractérisées par une luminosité plusieurs millions de fois plus faible. Toute la conception de SPHERE a donc reposé sur la nécessité d’obtenir le contraste le plus élevé possible dans l’environnement immédiat de l’étoile, en combinant différentes techniques de pointe, telles que l’optique adaptative pour corriger les effets de la turbulence atmosphérique en temps réel, la coronographe pour bloquer la lumière en provenance de l’étoile centrale, ainsi que différentes procédures optimisées d’observation et de traitement des données. Nous présenterons le principe de la détection directe d’exoplanètes et de disques circumstellaires, décrirons l’instrument SPHERE et ses performances et passerons en revue quelques uns des tous premiers résultats astrophysique obtenus durant les deux premières années de fonctionnement de SPHERE sur le VLT.
A la recherche des météorites, premiers pas du réseau FRIPON2017FévrierFrançois Colas
Directeur de recherche, Observatoire de Paris, Institut de Mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE)
On sait maintenant depuis plus de deux siècles que les météorites viennent de l’espace et plus particulièrement de la ceinture d’astéroïdes. Notre connaissance a certes évoluée depuis mais tant que l’on récupère les météorites au sol sans connaitre leur orbite il est impossible de les connecter aux données astronomiques. Pour résoudre ce problème un réseau de 100 caméras qui observent le ciel est en train d’être développé en France (www.fripon.org), je présenterai les premiers résultats. Ce réseau financé par l’agence nationale de la recherche est doublé par un réseau de sciences collaborative FRIPON, j’aborderai les différents thèmes ou le public pourra s’intégrer : observation des bolides, recherche des météorites sur le terrain, etc
Voyage interstellaire, chimère ou projet réalisable ?2017MarsJohany Martinez
Doctorant Centre de Recherche Astrophysique Lyon 1 Université Claude Bernard Lyon1
Vous avez peut-être déjà entendu parler ”d’exoplanète” et notamment d’une qui a été découverte dans le système de l’étoile Proxima du Centaure ; notre plus proche voisine ; mais nous serait-il impossible de la rejoindre ? Rien n’est moins sûr …
Avant de tenter de répondre à cette question nous discuterons ensemble de ce qu’est une exoplanète, ou même une planète, une étoile et une galaxie, car, peut être sans le savoir, vous en contemplez dés que vous scrutez le ciel.
Nous aborderons ensuite des notions comme la vitesse de la lumière ou bien les années-lumière, puis nous nous attarderons sur la relative “proximité” de Proxima du Centaure.
Une fois que toutes ces notions seront comprises nous nous intéresserons à imaginer ensemble à quoi pourrait ressembler un vaisseau spatial capable de rejoindre Proxima du centaure, en s’appuyant préalablement sur des exemples tirés de Science-fiction comme le “Destroyer Stellaire classe-impérial” de Star Wars ou le “VentureStar” d’Avatar et nous verrons que c’est peut-être plus près de la science que de la fiction …
En bref durant cette présentation nous allons ensemble penser à l’impensable.
Le mystère de la formation des galaxies
(non renregistré – NEQ)
2017MarsJohan Richard
Astronome-adjoint au CRAL, Observatoire de Lyon
Planètes : de la Terre jusqu’à ces mondes au delà du Système Solaire
(non renregistré – NEQ)
2017MarsAnthony Garcia
Doctorant en astrophysique au CRAL, Observatoire de Lyon.
La diversité des exoTerres2017OctobreAlexandre Santerne
Chercheur au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille
L’exploration des planètes extrasolaires avec des instruments spatiaux tels que le télescope Kepler de la NASA a révélé une surprenante diversité, allant de planètes rocheuses super-massives à des mini-planètes gazeuses en passant par des mondes océans. Alors que certaines sont tempérées, d’autres sont tellement chauffées que leur température à la surface avoisinerait celle de petites étoiles. De Kepler-78 à TRAPPIST-1, en passant par Proxima b, je reviendrai sur les grandes découvertes de ces dernières années et présenterai le paysage des petits mondes extrasolaires dont leur incroyable diversité ne cesse de surprendre. Enfin, je présenterai un panel des principaux projets instrumentaux à venir qui permettront de continuer la révolution des exoplanètes.
Voyage sur les flots de galaxies. A la découverte de Laniakea
(non enregistrée)
2017NovembreHélène Courtois
Astrophysicienne, Professeure et Vice-Présidente de l’université Lyon 1, embre senior de l’institut universitaire de France
Notre galaxie et ses voisines se déplacent dans l’univers à une vitesse faramineuse de plusieurs centaines de kilomètres chaque seconde. Cette observation est connue depuis le début des années 60 sans que les astrophysiciens ne parviennent à en expliquer totalement la cause. Cette vitesse n’est pas due à l’expansion générale de l’univers, mais plutôt à la force de gravitation engendrée par la matière répartie autour de nous.
Dans les années 90 une équipe américaine de cosmologues, les chercheurs travaillant à la compréhension des lois qui régissent l’univers dans son ensemble, propose le modèle d’un « grand attracteur », situé dans une région de l’univers cachée à notre vue.
Une spécialité lyonnaise ancienne, qui n’est pas liée à la gastronomie, s’appelle la cosmographie. Il s’agit de cartographier les positions et les mouvements des galaxies, afin de comprendre quelles lois physiques donnent naissance à ces architectures célestes que l’on observe dans la répartition de la matière lumineuse.
Dans cette quête, nous avons découvert avec mon équipe, le super continent de galaxies dans lequel nous vivons : « Laniakea », faisant la Une de la prestigieuse revue Nature.
Dans cette conférence, je vous présenterai cette découverte et la suite des recherches : avec les campagnes observationnelles aux télescopes situés à Hawaii, en Australie, au Chili. J’expliquerai aussi les méthodes d’analyse que nous avons inventé pour comprendre notre proche environnement cosmique.
2004-2017, treize ans d’exploration du système de Saturne par Cassini Huygens2017DécembrePierre Thomas
Professeur en planétologie à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon
Partie de la Terre en 1997, arrivée autour de Saturne en 2004, la Sonde Cassini a effectué 293 orbites autour de Saturne avant de s’y « suicider » en septembre 2017, alors que Huygens se posait sur Titan en 2005. Les résultats scientifiques et même « esthétiques » de cette mission sont extraordinaires. Le globe gazeux de Saturne s’est avéré animé de vents et de tempêtes violentes, avec un étonnant tourbillon hexagonal au pôle nord. Les anneaux se sont révélés encore plus complexes que prévus, fruits d’interaction entre des poussières, une dizaines de gros satellites et des milliers de tous petits. Quant aux satellites, ils vont de mondes apparemment inertes et sans « histoire géologique » comme Mimas et Rhéa, à des mondes complexes et actifs avec des rivières et des lacs de méthane liquide sur Titan, avec des failles et des geysers actifs sur Encelade, geysers crachant de l’eau et de la matière organique, geysers provenant d’un océan liquide profond où règnent toutes les conditions pour qu’une vie y soit possible. Il ne reste plus qu’à y retourner pour savoir si une vie s’y est, ou non, développée.
La Science au cinéma : ou comment repérer les aberrations dans les films par Arnaud Vericel2018JanvierArnaud Vericel
Doctorant au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon
Au cinéma, la science est souvent utilisée comme un puissant argument en faveur du scénario. Armageddon, Interstellar ou Gravity sont des exemples parmi d’autres de films dont les enjeux reposent entièrement sur la science qu’ils contiennent. Pourtant, l’énorme majorité des oeuvres de Science-Fiction (SF) utilisent la science de manière incohérente en négligeant, voir même en supprimant, des pans entiers de la physique. Dans cette conférence, je vous propose de découvrir les aberrations principales que l’on retrouve au cinéma d’hier et d’aujourd’hui. Nous nous pencherons également sur le cas de quelques films en particuliers, le tout dans le but de vous apprendre à dénicher ces erreurs dans votre prochaines séances de cinéma.
La mort des soleils rouges2018FévrierJulien Lambert
Docteur en astrophysique
Les étoiles naissent, vivent, et finissent aussi par mourir en se transformant en étoiles rouges : géantes ou supergéantes rouges. La fin de ces monstres stellaire est à l’origine des plus majestueux et violent objet du ciel : nébuleuse planétaire, supernovae, pulsar ou trou noir. Cependant, les mécanismes en jeux lors de cette phase finale résistent toujours à la compréhension des scientifiques.
Grâce aux derniers outils de l’astronomie moderne, que se soit les super-ordinateurs ou les plus gros télescopes du monde, les astrophysiciens commencent a élucider certaines des énigmes posées par ces soleils rouges.
Cette conférence sera un plongeon au cœur des étoiles, mais aussi a leur surface, là où réside l’une des clés de compréhension de leur fin de vie. Nous explorerons la mécanique de ces astres, tenterons de les imaginer et de comprendre pourquoi et comment elles finissent par mourir. Cette mort si fondamentale puisqu’elle ensemencera le milieu interstellaire de tous les éléments chimique synthétisés par les étoiles, atomes ou molécules, ceux-là même qui constituent aujourd’hui nos corps.
Comprendre l’origine des planètes lorsque l’on est une poignée d’astrophysiciens bloqués sur Terre2018MarsEsther Taillifet
Post-doctorante au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon
En astrophysique, la nature des objets d’analyses ainsi que les échelles de temps et de distances impliquées ne permettent pas d’études directes. Impossible de prélever un échantillon d’étoile pour l’analyser en laboratoire, ou d’observer la formation d’une planète du début à la fin, ou encore de reproduire une collision de galaxies au sein des bâtiments du CNRS.

Dans le cas particulier de l’étude de la formation des planètes, les processus s’étendent sur plusieurs millions d’années et les systèmes observables les plus proches se trouvent à plusieurs centaines d’années lumières de la Terre. Comment étudier de tels phénomènes lorsque nous sommes une poignée d’êtres humains sur Terre pour une centaine d’années tout au plus avec toutes les contraintes qu’il en découle et notamment un nombre de ressources limités ? Nous répondrons à cette question en montrant de façon concrète comment les chercheurs mènent l’enquête. Nous verrons comment les obstacles liés à cette discipline peuvent être contournés et quelle démarche scientifique peut être mise en place compte tenus des différentes contraintes. Nous passerons en revue de ce qui est compris et de ce qui ne l’est pas dans la théorie de la formation planétaire et pourquoi. L’objectif de cette conférence est de rentrer en immersion dans la démarche de recherche en formation planétaire afin d’avoir une meilleure vision de ce qu’il se cache derrière les grandes découvertes Astrophysiques.
L’astronomie des Anciens Mayas
(non renregistré – NEQ)
2018MarsGérard Jasniewicz
Astronome, Prof. Université de Montpellier, Laboratoire Univers & Particules de Montpellier (UM/CNRS)
Les Anciens Mayas ont construit nombre de temples et bâtiments selon des orientations astronomiques. Ils déifiaient le temps et leurs prêtres-astronomes ont effectué des observations très assidues du Soleil, de la Lune, des planètes et des étoiles. La recherche de cycles cosmiques était leur préoccupation majeure. Ces cycles cosmiques ont été intégrés dans un grand nombre de calendriers qui s’imbriquaient les uns dans les autres. Ils connaissaient le chiffre zéro, indispensable pour faire des calculs astronomiques, et ont établi la durée de certains cycles avec une précision supérieure à celle de l’Occident à la même époque.
De l’Espace et du Temps — Des relativités de Galilée à Einstein
(non renregistré – NEQ)
2018MarsJulien Lambert
Docteur en astrophysique.
Nous parcourrons l’histoire du concept de relativité de Galilée jusque a Einstein, un concept qui au cours de l’histoire des sciences a transformé les paradigmes de penser de la notion d’espace et de temps. Bien plus qu’une simple théorie de l’espace-temps, la relativité restreinte puis générale a permis d’observer sous un nouvel angle la nature même des loi de la physique en introduisant les notions et principes d’invariance, principes fondamentaux au cœur de la physique théorique actuelle.
Nous verrons comment les équations de l’électromagnétisme renferment en leur sein l’équation de la lumière et en quoi celle-ci permet de faire émerger l’espace-temps. Nous discuterons aussi de la courbure de cet espace et comment cela a révolutionné notre compréhension de la gravité jusque alors expliqué par newton. Enfin comment appliquée à l’univers dans son ensemble, cette théorie de la relativité générale nous permet de comprendre sa dynamique, son passé, son future, mais aussi son contenue énergétiques en particulier l’énergie noire.
Promenade dans le ciel du Sahara2018OctobreRoland Lafitte
Chercheur indépendant et essayiste est auteur de l’ouvrage Le ciel des Arabes, Paris : Geuthner, 2012, et anime le site www.uranos.fr, dédié aux représentations célestes dans les différentes cultures.
Une partie des cultures sahariennes a hérité, avec la propagation de l’islam, des vieux calendriers populaires arabes. Aussi placent-elle dans l’espace où, à la suite des Grecs, nous voyons une Ourse, le convoi funéraire des Filles de Nasch. Mais sont aussi restées vivantes de fortes cultures autochtones, en premier lieu celle des Touaregs. Faut-il s’étonner qu’avec eux, ce ne soit pas non plus la figure de l’Ourse qui indique le Nord mais celle d’un Chamelle ? Une promenade dans le ciel du Sahara révèle ainsi des figures célestes originales, avec leur riche imaginaire.
LSST: un télescope révolutionnaire pour comprendre les secrets de notre Univers
(non enregistrée)
2018NovembreMickael Rigault
Chargé de recherche au CNRS et porteur du projet ERC Starting grant « USNAC »
L’Humanité regarde les étoiles depuis toujours se demandant de quoi le monde est fait. Il y a 25 ans, nous avons mis en orbite notre premier télescope spatial « Hubble » qui a radicalement changé notre vision de l’Univers. Nous savons maintenant que les galaxies s’éloignent de plus en plus vite les unes des autres sous l’Influence d’une mystérieuse énergie noire. Aujourd’hui, nous installons dans les montagnes Chiliennes « LSST »: le télescope le plus puissant jamais créé qui nous permettra d’observer en 3 nuits ce qu’Hubble aurait mis 125 années à acquérir. Cette aventure commencera dans deux ans et je vais vous présenter les défis que nous allons devoir relever pour observer et analyser 10 milliards de galaxies afin de comprendre de quoi est fait notre Univers et qui sait, peut être découvrir des choses inattendues.
Où la vie peut-elle exister aujourd’hui dans le système solaire ?
(non enregistrée)
2018DécembrePierre Thomas
Professeur émérite en planétologie à l’École Normale Supérieure de Lyon
La vie « à la mode terrestre » (bactéries, animaux …) nécessite trois caractéristiques environnementales pour prospérer : (1) de l’eau liquide, (2) de petites molécules carbonées comme CO2 ou CH4 , et (3) de l’énergie « noble » lui permettant de transformer les petites molécules en macromolécules complexes. Et au début, avant que la vie « sache » faire ces macromolécules, il lui a fallu les trouver toutes faites pour démarrer. L’eau liquide existe dans de très nombreux sites dans le système solaire : (Terre bien sûr, sous-sol profond de Mars, océans sous les « banquises » des corps de glace …). Les petites molécules carbonées sont présentes partout. L’énergie « noble » est présente à la surface des corps (lumière) mais aussi en profondeur quand de l’eau liquide est en contact avec des roches. Et les macromolécules complexes sont fabriquées dans les comètes et les météorites (qui tombent sur les planètes et les satellites), et là où de l’eau liquide touche des roches. Où y a t’il (et où y a-t-il eu) ces 4 conditions à la fois dans le système solaire ? Sur Terre, dans le sous-sol profond de Mars, dans les océans sous-glaciaires d’Europe et d’Encelade, et peut-être dans les océans profonds de Cérès et de Pluton. Il ne reste plus qu’à aller voir si une quelconque forme de vie s’y est développée.
Pollution lumineuse : enjeux, impacts et solutions2019JanvierSébastien Vauclair
Astrophysicien de formation, gérant du bureau d’étude DarkSkyLab spécialisé dans l’étude scientifique de la pollution lumineuse et ses impacts sur les écosystèmes.
La bonne gestion de l’éclairage extérieur et la lutte contre la pollution lumineuse sont devenus des enjeux majeurs dont les impacts vont bien au-delà de la seule préservation du ciel étoilé. Les effets négatifs en terme économique, écologique et de santé publique sont nombreux et complexes. Nous ferons le point sur les méthodes de mesure et de modélisation de la pollution lumineuse et sur les projets en cours sur différents territoires (Parc Nationaux, Parc Naturels Régionaux, communautés de communes). Outre les créations de Réserves Internationales de Ciel Étoilé, dont celles du Pic du Midi et récemment des Cévennes, d’autres projets sont en cours et les trames sombres ou nocturnes se multiplient.
Les toutes premières galaxies2019FévrierJohan Richard
Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon.
Regarder loin, c’est regarder dans le passé. A l’aide des télescopes les plus puissants, il nous est maintenant possible de voir la formation des premières galaxies et de leurs étoiles, témoins d’un passé plus ancien que la Terre elle-même. Pour capter leur faible lumière, les astronomes utilisent des télescopes et instruments toujours plus perfectionnés, tels le spectrographe MUSE ou le futur télescope spatial James Webb. Je présenterai quelques unes des toutes dernières découvertes sur ces galaxies, qui nous renseignent sur cette époque encore méconnue.
Apollo, des premiers aux derniers pas
(non enregitrée)
2019MarsVincent Heidelberg
Médiateur au planétarium de Vaulx en Velin et animateur de la chaîne youtube Stardust
En 1969, le monde assiste aux premiers pas d’un homme sur la Lune. En dehors de l’exploit technologique, ce n’est pourtant ni le début, ni la fin de l’histoire. Retour sur l’exploration du monde voisin du nôtre, et l’histoire de ces hommes qui ont rendu son exploration possible, sur fond de course avec l’Union Soviétique.
La géologie de la Lune, 50 ans après Apollo 112019OctobrePierre Tomas
Professeur émérite en planétologie à l’École Normale Supérieure de Lyon
Après avoir eu les faveurs des politiques et du public autour des années 1965-1970, la Lune est tombée dans l’oubli, sauf pour les scientifiques. Douze missions (inhabitées) ont été envoyées vers la Lune depuis la fin des missions Apollo. Que sait-on et que reste-t-il à découvrir sur la géologie de la Lune ? Nous nous pencherons sur ce qu’ont apporté ces missions lunaires, missions Apollo comme mission « post-Apollo » sur ses cratères d’impact, son volcanisme, sa tectonique, sa structure interne, son eau, son origine …
L’effet « Wouthuysen-Field », fairepart de naissance des premières étoiles
(non enregistrée)
2019NovembreFrancois Sibille
Directeur de recherche CNRS, à la retraite, Académie des Sciences, Belles-lettres et arts de Lyon, Association SÉLÉNÉ
En 2018, dans le grand ouest australien un curieux radiotélescope a mis en évidence, dans le domaine des ondes de nos Iphone, une écorchure (bande d’absorption) sur le spectre bien lisse du corps noir cosmologique (CNC) à 2,726K qui baigne l’univers. Elle serait due à un phénomène assez simple, dit de « Wouthuysen-Field », qui aurait accompagné l’allumage des toutes premières étoiles : leur rayonnement UV rend l’hydrogène neutre et froid absorbant à 21cm, celui-ci prélève alors des photons sur le CNC de l’époque, laissant une trace que l’on retrouve aujourd’hui, décalée dans le domaine métrique par l’expansion.
L’extrémité grande longueur d’onde (la plus décalée, donc la plus ancienne) situe aux environs de 150 millions d’années après le Bigbang les premiers allumages qui mettent fin à « l’ère obscure » qui a suivi l’époque de la recombinaison.
L’extrémité courte longueur d’onde de la bande (la plus « récente ») donne la date de la fin du phénomène : lorsque suffisamment d’étoiles se sont allumées pour pouvoir ioniser tout le gaz, il n’y a plus d’hydrogène neutre absorbant. C’est la « re-ionisation » attendue avant les premières galaxies.
Cette observation, que j’expliquerai en détail « avec les doigts », est prémonitoire d’une nouvelle radioastronomie qui prend son essor au 21ème siècle avec des équipements d’une ampleur encore jamais vue, qui entrent progressivement en service particulièrement dans l’hémisphère sud (SKA etc.).
Télescopes et interféromètres : nouveaux yeux, nouveaux mondes
(non enregistrée)
2020JanvierGuillaume Bourdarot
Doctorant à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
De la lunette de Galilée à l’interferomètre du Very Large Telescope (VLT), les astronomes n’ont cessé de perfectionner leurs instruments afin d’observer les plus fins détails du ciel. Trous noirs, systèmes solaires en formation et exoplanètes sont ainsi autant d’objets astrophysiques dont il devient possible de faire « une image ». Mais au juste, de quoi parle-t-on lorsqu’on fait une « image », et en quoi consistent ces nouveaux moyens d’observation ? Nous verrons ensemble comment les progrès impressionnants de ces dernières décennies permettent de repousser toujours plus loin les limites de résolution dans les observations astronomiques, et les perspectives fascinantes qu’elles ouvrent.
Des optiques extraordinaires au cœur de la révolution des ondes gravitationnelles
(non enregistrée)
2020FévrierJérôme Degallaix
Chercheur à l’Institut de Physique des 2 Infinis de Lyon
La première détection directe d’ondes gravitationnelles venant de la fusion de deux trous noirs en 2015 a ouvert une nouvelle fenêtre pour étudier les événements les plus violents de l’univers. Totalement complémentaire du spectre électromagnétique, ces vibrations de l’espace temps nous apportent des informations inédites sur l’évolution des objets les plus compacts que la nature ai engendrée.
Cette découverte est le fruit de 50 ans de recherche expérimentale pour aboutir à des détecteurs géants, des interféromètres optiques de plusieurs kilomètre de long. Au cœur de ses instruments, nous retrouvons les miroirs les plus précis au monde dont le traitement et la caractérisation a été faits à Lyon sur le campus universitaire de la Doua.
Cet exposé retracera les dernières découvertes des ondes gravitationnelles et l’infrastructure unique qui a été développé à Lyon pour répondre aux besoins des grandes optiques en astronomie.
La vie dans l’Univers2020OctobreMatthieu Grau
Médiateur au Club d’Astronomie de Lyon Ampère
« Dans cette vaste question de la vie dans l’Univers, nous essaierons de répondre à la fameuse question : y-a-t’il de la vie ailleurs dans l’univers ? Et si oui où ? Comment ? Quand pourrions-nous commencer un éventuel échange de connaissance ?
En commençant par définir la vie sur Terre, nous ferons un survol des endroits propices à la vie dans notre système solaire, puis dans notre environnement stellaire proche puis lointain. Enfin nous aborderons cette question dans l’ensemble de l’univers. Équation de Drake et paradoxe de Fermi seront nos alliés pour tenter de comprendre la place de la vie dans l’Univers. »
La science dans Marvel2021FévrierAnthony Garcia
Docteur en astrophysique
Des superhéros qui volent ou se déplacent à la vitesse de la lumière, des magiciens qui se téléportent, des arbres extraterrestres qui dansent… À première vue, l’Univers Marvel et ses adaptations au cinéma semblent défier les lois de la physique. Pourtant qu’en est-il quand on y regarde de plus près ? À travers quelques exemples, j’essayerai de répondre à ces questions saupoudrées d’une bonne dose de pop culture.
Dessinons le grand atlas de l’Univers2021AvrilJohan Richard
Astronome au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon
La cartographie céleste est un outil essentiel aux astronomes pour étudier le ciel, elle a permis à l’être humain de forger une représentation du monde.
On en retrouve les prémices dans plusieurs civilisations depuis des temps très anciens, de l’Égypte à la Chine en passant par le Moyen-Orient. Elle a connu un âge d’or avec la publication des cartes et atlas entre le XVIe et le XIXe siècle. Après quoi les astronomes ont commencé à explorer une autre dimension avec la mesure des distances. Les grands relevés tridimensionnels d’étoiles et de galaxies sont maintenant au cœur de l’astrophysique moderne et nous renseignent sur la structure et l’évolution de l’Univers jusqu’aux distances les plus lointaines. Johan Richard retracera quelques-unes des grandes étapes qui ont jalonné l’histoire de la cartographie du ciel.
Les aventures martiennes de Perseverance et Ingenuity2021OctobreCathy Quantin-Nataf
Professeur (Université Claude Bernard Lyon1) au laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement
En février 2021, le rover Persévérance de la mission NASA Mars2020 foulait le sol de Mars avec à son bord le premier drone martien : Ingénuity. L’objectif de cette mission est à la fois de collecter des échantillons qui seront ensuite expédiés sur Terre et de chercher de potentielles traces de vie fossile. Pourquoi cherche-t-on des traces de vie sur Mars ? Quel site d’atterrissage choisit-on dans cet objectif ? Nous verrons quelles ont été les péripéties de Persévérance et d’ingénuité depuis février 2021 entre exploits techniques, découvertes scientifiques et défis à relever.
Aurores boréales et AMICal Sat2021NovembreMathieu Barthelemy
Professeur Université Grenoble Alpes (UGA), ancien directeur du Centre Spatial Universitaire de Grenoble (CSUG) et spécialiste de météorologie de l’espace
Les aurores polaires sont des émissions lumineuses se produisant à haute altitude (100-300 km) le long d’un ovale situé autour des pôles de la Terre. Elles sont la trace des effets de l’activité solaire sur la Terre et sont provoquées par les particules chargées émises par le vent solaire après un voyage complexe dans la magnétosphère. Au-delà de leur caractère spectaculaire, elles sont un bon moyen d’étudier les effets de cette activité solaire, effets qui peuvent fortement impacter nos systèmes technologiques (Réseaux électriques, communications, satellites, etc).
Depuis une dizaine d’années, une gamme de petits satellites les cubesats se sont développés autorisant la production de satellites à bas couts.
À partir de l’exemple d’un de ces satellites AMICal Sat en vol depuis 1 an, nous verrons comment étudier les effets néfastes de l’activité solaire via les aurores polaires en prenant le problème par le haut…
La Voie lactée vue par la mission spatiale Gaia2021DécembreCarine Babusiaux
Astronome à l’institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (IPAG)
La mission spatiale européenne Gaia observe depuis 2014 deux milliards d’étoiles de la Voie lactée et mesure leurs positions, distances, mouvements et propriétés physiques avec une précision inégalée. Gaia apporte ainsi une moisson inédite d’informations sur notre Galaxie, permettant une étude détaillée de sa structure en trois dimensions, de sa cinématique, de son origine et de son évolution. Je présenterai comment Gaia nous fourni ces données et comment elles sont en train de révolutionner nos connaissances de la Voie lactée.
A la recherche de la vie dans l’univers
(Non renregistré – Nuit des étoiles)
2021DécembreMatthieu Grau
Médiateur au Club d’Astronomie de Lyon Ampère
Comment travaillent les « géologues martiens » d’après les exemples de Spitit, Opportunity et Curiosity.2022JanvierPierre Thomas
Professeur émérite, planétologue au Laboratoire de Geologie de Lyon : Terre, Planètes, Environnement
Un des buts principaux de la mission martienne Perseverance, c’est de collecter et de stocker 300g d’échantillons, qu’une mission future ramènera sur Terre dans le but d’analyses extra-fines, pour faire des datations, y rechercher d’éventuelles bio-signatures passées… Choisir « judicieusement » ces quelques grammes à ramener sera indispensable. Comment travaillent les géologues par robots interposés ? Nous verrons comment les géologues des missions Spirit, Opportunity et Curiosity ont observé les affleurements, reconstitué leur histoire géologique locale, déterminé la profondeur et la salinité d’anciens lacs, ainsi que la direction de leurs courants internes, étudié d’anciennes sources chaudes … De telles études sur place seront des préalables nécessaires à des prélèvements raisonnés.
Voir le ciel sous toutes ses couleurs : les spectrographes 3D2022FévrierAlexandre Jeanneau
Ingénieur opticien et doctorant au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CRAL)
Depuis les montagnes ou l’espace, les télescopes géants capturent la lumière pour scruter des détails toujours plus fins et ténus. En analysant cette lumière, leurs instruments permettent aux astronomes d’étudier les propriétés physiques d’une multitude d’objets allant des planètes de notre système solaire jusqu’aux galaxies les plus lointaines.
Parmi eux, les spectrographes 3D peuvent être considérés comme des imageurs qui permettent de voir les objets du ciel dans toutes leurs couleurs simultanément : alors qu’un appareil photo décompose la lumière en rouge, vert et bleu, les spectrographes 3D distinguent plusieurs milliers de nuances. À l’occasion de cette conférence, nous suivrons la lumière à travers ces instruments pour comprendre leur fonctionnement, découvrir les technologies qu’ils renferment et les observations qu’ils rendent possibles.
Les échantillons de l’astéroïde Ryugu2022MarsLydie Bonal
Astronome-adjointe à l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble, rattachée à l’Institut de Planétologie et d’Astrophysique de Grenoble
La mission spatiale japonaise Hayabusa-2 a échantillonné à deux reprises la surface de l’astéroïde Ryugu en 2019. En décembre 2020, une masse totale de 5.4 g a été rapportée avec succès sur Terre. Ces morceaux de Ryugu sont depuis lors étudiés dans différents laboratoires au niveau international. Au cours de cette conférence, je propose de mettre en contexte cette mission spatiale pour en expliquer l’intérêt. J’illustrerai mes propos avec les premiers résultats obtenus.
Mystérieux trous noirs
(non renregistré – NEQ)
2022MarsJohan RICHARD
Astronome, enseignant chercheur – Centre de Recherche Astrophysique de Lyon
Les trous noirs sont parmi les objets les plus énigmatiques de notre Univers. Prédits par la théorie, leur présence se manifeste par des phénomènes parmi les plus extrêmes de l’Univers. Ils suscitent une très grande curiosité et nourrissent nombre de scénarios de science-fiction. Mais finalement qu’observe-t-on réellement ? Que savons nous vraiment des trous noirs ?
Vigie-Ciel, les amateurs cueilleurs de météorites
(non renregistré – NEQ)
2022MarsAntoine Viel
Club d’Astronomie Jupiter du Roannais
Vigie-Ciel et FRIPON sont deux programmes complémentaires de recherche de météorites sur le territoire français qui font appel aux amateurs. Des clubs régionaux participant à cette aventure, cette conférence sera l’occasion d’exposer les objectifs, les moyens et les premiers résultats de ces programmes de sciences participatives, ainsi que les expériences et les actions en cours à destination du public et des astronomes amateurs.
La nuit est belle, respectons-la !2022OctobreIsabelle Vauglin
Chercheuse au Centre de Recherche en Astrophysique de Lyon (CNRS, UCBL1, ENS-Lyon)
L’augmentation de l’éclairage nocturne a entrainé au fil des années une intensification de la pollution lumineuse sur la majeure partie de notre planète. Progressivement, cette pollution a fait disparaitre la possibilité de voir le ciel étoilé dans toutes les zones urbaines.
Je présenterai l’événement « la nuit est belle ! », action ambitieuse que j’ai développée sur la région de Lyon et dont le but est de sensibiliser le plus grand nombre aux problèmes de la pollution lumineuse. Car, si elle rend quasi impossible l’observation du ciel la nuit, la pollution lumineuse a de multiples impacts négatifs dans d’autres domaines tels la biodiversité, la santé humaine et bien sûr la consommation d’énergie. Je montrerai qu’en plus de nous faire retrouver la beauté d’un ciel étoilé et de soulager les animaux nocturnes, réduire la pollution lumineuse est excellent pour faire des économies d’énergie!
Le radio-télescope NOEMA : déchiffrer notre histoire cosmique du Big Bang à l’apparition de la vie2022NovembreRomane Le Gal
Astrophysicienne à l’Institut de Radioastronomie Millimétrique (IRAM)
Comment est apparue la vie dans l’Univers ? Quelle est notre place dans l’Univers ? Sommes-nous uniques ? Comment fonctionne l’Univers ? Le plus puissant des radiotélescopes millimétriques de l’hémisphère nord, NOEMA, ayant atteint en septembre dernier ses pleines capacités, devrait nous permettre de lever le voile sur ces questions. S’appuyant sur plus de 30 ans d’expérience en radio-astronomie de l’IRAM (l’Institut de Radioastronomie Millimétrique) et sur l’héritage des radio-télescopes précédents, ce projet ambitieux devrait repousser les frontières de nos connaissances, en révélant l’Univers invisible des premières galaxies à la formation de systèmes planétaires potentiellement semblables au nôtre.
La toile cosmique2022DécembreRoland Bacon
Directeur de Recherche au Centre de Recherche Astrophysique de Lyon (CNRS, UCBL1, ENS-Lyon)
La structure filamentaire du gaz dans lequel se forment les galaxies, plus communément appelée la toile cosmique, est l’une des grandes prédictions du modèle du Big Bang et de la formation des galaxies. Les grands sondages de galaxies que nous menons depuis quelques années ainsi que les progrès des simulations numériques ont apporté de grands progrès dans la connaissance de la distribution à grande échelle des galaxies. Plus récemment, nous avons franchi une étape importante avec l’instrument MUSE en observant pour la première fois la distribution du gaz dans les filaments de la toile.
Je me propose dans cette conférence de faire le point sur notre connaissance de la toile cosmique et plus généralement sur la formation et l’évolution des galaxies depuis le Big Bang.